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Le Néolithique

La transition néolithique, ou le passage de la vie de « chasseur-cueilleur » à celle de « d’agriculteur-éleveur », est un changement profond qui s’accompagne, entre autre, de la domestication par l’homme d’espèces animales et végétales. De cette proximité grandissante entre populations humaines et populations animales, de même qu’entres espèces animales elles-mêmes, de cette première catastrophe écologique majeure de l’humanité comme la nomme Jean Zammit en 2005 (Bull Soc Prehist Fr), des questions se posent relatives aux conséquences sur la santé humaine et vétérinaire.
De nombreuses maladies parasitaires font intervenir des espèces animales dans leurs cycles biologiques, en tant qu’hôtes définitifs, intermédiaires, ou comme vecteur. De plus, certains pathogènes sont communs à l’homme et à l’animal, faisant de l’un et de l’autre, des réservoirs potentiels. Il est par conséquent légitime de se demander si le rapprochement entre les populations animales et humaines ne fut pas un facteur favorisant la propagation de certaines parasitoses au sein des populations, voire même conduisant au développement de nouvelles anthropozoonoses. Dans le cadre de cette démarche, au cours des vingt dernières années, de nombreux sites archéologiques de la période Néolithique ont fait l’objet d’analyses paléoparasitologiques, parmi lesquels les sites de Chalain (Jura, France), Passel (Oise, France), Arbon-Bleiche 3 (Thurgovie, Suisse), Zurich-Opéra (Zurich, Suisse) ou La Draga (Catalogne, Espagne) qui ont fournit des données uniques sur les parasites intestinaux de cette période.
Courbe d’évolution de la fréquence en Diphyllobothrium (parasite lié à la consommation de poissons), entre 3900 et 2900 avant JC dans sept sites lacustres du cercle alpin (M. Le Bailly).

Bibliographie en lien :

Dommelier, S., Bentrad, S., Paicheler, J.C., Pétrequin, P., Bouchet, F., 1998. Parasitoses liées à l’alimentation chez les populations néolithiques du lac de Chalain (Jura, France). Anthropozoologica 27, 41-49.
Le Bailly, M., Leuzinger, U., Schlichtherle, H., Bouchet, F., 2005. Diphyllobothrium : Neolithic Parasite ? Journal of Parasitology 91, 957-959.
Le Bailly, M., Leuzinger, U., Schlichtherle, H., Bouchet, F., 2007. "Economic crash" during the Neolithic at the Pfyn-Horgen transition (3400 BC) : Contribution of the Paleoparasitology. Anthropozoologica 42, 175-185.
Le Bailly, M., 2011. Les parasites dans les lacs nord alpins au Néolithique (3900-2900 BC) et nouvelles données dans la détection des paléoantigènes de Protozoa., Editions Universitaires Européennes, Sarrebruck.