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Le Proche-Orient

Notre activité de recherche ne se limite pas au territoire français, et nous collaborons régulièrement avec des collègues français ou étrangers travaillant sur des terrains archéologiques dans le monde entier. Malgré une existence de plus d’un siècle, la paléoparasitologie est très loin d’avoir exploré l’ensemble des époques et des territoires. Ainsi de nombreuses zones géographiques demeurent vierges d’informations relatives aux parasites anciens. Le Proche-Orient se trouve parmi les régions pauvres en données paléoparasitologiques, mais très explorées sur le plan archéologique.

De 2000 à 2003, une thèse sous la direction de Françoise Bouchet avait été réalisée sur la Vallée du Nil, essentiellement au Soudan, mais aussi sur quelques sites égyptiens. Ce travail pionnier avait permis de recenser une biodiversité importante de parasites dans cette zone géographique (Harter-Lailheugue, 2003). Entre 2011 et 2014, la thèse de Masoud Nezamabadi réalisée à l’Université de Franche-Comté s’est attachée à étudier le secteur du plateau iranien. Trente sites archéologiques ont ainsi fait l’objet d’une étude paléoparasitologique. Une grande partie des échantillons étudiés se sont avérés négatifs. Cependant, le site archéologique de Chehrabad en Iran a fourni d’importants résultats. Des embryophores de Taeniidae, ainsi que des œufs d’Ascaris sp., de Trichuris sp., d’Enterobius vermicularis, et d’Oxyuris equi ont été identifiés, dans deux couches datées des périodes Achéménide et Sassanide. Ces résultats exclusifs pour la région du plateau iranien, prouvent le potentiel d’étude dans certains contextes sédimentaires de cette région du globe à dominante semi-aride.
L’analyse de coprolithes humains et animaux issus du site égyptien de Hierakonpolis a également révélé une diversité parasitaire importante. Des œufs de plusieurs familles de trématodes, cestodes, nématodes, et acanthocéphales ont été mis en évidence dans deux zones du site datées de 3700-3500 av. JC, et 3900-3600 av. JC. Ces résultats fournissent de nouvelles données sur l’Egypte ancienne, et prouvent l’importance de l’étude parasitologique des coprolithes en contextes d’hyper aridité comme les sites de la Vallée du Nil (Nezamabadi, 2014).

Bibliographie en lien :

Harter, S., 2003. Implication de la paléoparasitologie dans l’étude des populations anciennes de la Vallée du Nil et du Proche-Orient : études de cas, UFR de Pharmacie. Université de Reims Champagne-Ardenne, Reims, p. 251.
Nezamabadi, M., 2014. New contribution of paleoparasitology in the Middle East and first data on the Iranian Plateau and adjacent areas. University of Bourgogne Franche-Comte, Besancon, p. 215.
Nezamabadi, M., Aali, A., Stöllner, T., Mashkour, M., Le Bailly, M., 2013. Paleoparasitological analysis of samples from the Chehrabad salt mine (Northwestern Iran). International Journal of Paleopathology 3, 229-233.